Le rapport de l’OPECST de Jean Marc Pastor et de Laurent Kalinowski a été adopté à l’unanimité. Il préconise le développement d’une filière nationale hydrogène car c’est la molécule la plus courante sur la planète.
Je pense que l’hydrogène peut devenir un vecteur de la transition énergétique car, comme le déclarait François Hollande en clôture de la conférence sur la transition énergétique « la diminution de la part du nucléaire à l’horizon 2025 ne sera pas tenue s’il n’y a pas un plan de développement des énergies renouvelables », il faut que celles-ci soient « à des prix et à des conditions qui puissent être valoriser sur le plan industriel ». Pour ce faire, il faudra que « les efforts de recherche et d’innovation soient amplifiés dans le domaine du stockage de l’énergie ».
L’hydrogène peut être un moyen de stockage massif de l’énergie. Il peut servir de complément à d’autres formes de production, avec une utilisation statique ou embarquée. Il peut, également, stocker l’énergie pour la restituer via des piles à combustible. Il pourra même être utilisé en quantité croissante dans les raffineries pour enrichir les produits pétroliers. Il faut également rendre la consommation d’énergie plus flexible afin de l’adapter autant que possible à la production.
La structure de cette filière est indispensable car nous avons des années de retard sur l’Allemagne et le Japon. Il faut aussi simplifier la réglementation tout en assurant les meilleurs niveaux de sureté.
Le gouvernement doit se positionner clairement et inclure cette priorité dans les 34 filières industrielles soutenues par le ministre du Redressement Productif.
Jean-Yves Le Déaut.
Vous reconnaitrez sur la photo le Professeur Fabrice Lemoine, le Sénateur Jean-Marc Pastor, Jean-Yves Le Déaut et le Député Laurent Kalinowski, lors d’une visite du LEMTA (CNRS Nancy) en décembre 2013.